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Un site sur mes jeux: ceux de ma Ludothèque, ceux que j'invente et qui ont la chance de trouver un éditeur et ceux qui n'en trouveront sans doute jamais et que je vous proposerai de télécharger ici.

C'est qui qu'a pété – histoire du jeu

Je traîne le prototype de « c'est qui qu'a pété?! » depuis pas mal d'années. Finalement, c'est un de mes jeux sur lequel j'ai le plus travaillé, un de ceux qui a eu le plus de versions différentes... tout ça pour un jeu au sujet inéditable. Comme quoi, auteur de jeu, c'est plus une passion qu'un « travail » qui se doit d'être productif.

 

L'idée de départ vient du thème, bien sûr ;-) ou plutôt de l'ambiance que le jeu devait rendre. Le thème de « c'est qui qu'a pété ? » est la culpabilité. L'idée étant de faire un jeu où tous les joueurs sont coupables d'un méfait, mais où personne ne veut se dénoncer... chacun espérant qu'un autre va craquer et avouer à sa place.

 

Bien sûr, ça aurait aussi bien marché avec un autre thème. J’avais pensé à des enfants coupables de divers méfaits interrogés par une maîtresse acariâtre «  c'est qui qu'a placé une punaise sur la chaise du prof?! » (Trop mièvre), des gangsters dans une salle d'interrogatoire «  c'est qui qu'a volé le sac de la vieille ?! » (Encore des gangsters) ou bien des terroristes corses « c'est qui qu'a fait sauter la villa de Clavier ?! » (Limite politiquement correct... encore que).

 

Mais finalement, le thème de départ me plaisait plus et justifiait l'existence du jeu à lui tout seul. Pour ce qui est de la mécanique. Je suis passé par de nombreuses versions allégeant à chaque transition le matériel et les règles. Le challenge était de retranscrire l’ambiance que je voulais donner sans avoir un système de jeu trop lourd. Les Belges de repos production testant une version que je pensais assez « light » me firent la remarque que le jeu était encore trop complexe pour le thème. En effet, s'il s'était agit de sauver ses fesses de la prison en dénonçant son complice, le thème aurait peut être supporté une mécanique plus riche... mais là, juste pour accuser les autres des mauvaises odeurs que vous produisez, il fallait un truc très léger à la « No Merci » ou « poker des cafards ».

 

Attention, je ne suis pas complètement monomaniaque au point d’avoir  travaillé sur ce jeu tous les jours durant plusieurs années ! Seulement, de temps en temps, il sortait d'un tiroir pour se faire lifter selon l'humeur du moment. Je n'ai jamais pensé sérieusement que ce jeu avait une chance d'être édité, mais je l’emportais parfois sur les salons pour amuser les copains, en général, tard dans la nuit... ou très tôt le matin.

 

C'est lors d'un de mes premiers festival des jeux de Cannes que je j'y fis jouer Olivier Arnéodo (le rédacteur en chef du magazine JsP), dans le salon cosy d'un hôtel trois étoiles Cannois. Le jeu devint alors le sujet de Private Joke, il  le cita  d'ailleurs dans son magazine pour me présenter en tant qu'auteur... alors que j'ai quand même fait plein d'autres jeux plus sérieux... enfin, pas tant que ça en fait ;-)

 

C'est finalement au cours d'un autre festival de Cannes, celui de cette année, que « c'est qui qu'a pété ?! » refit surface, au moment où l'équipe de JsP me demandait d'être leur rédacteur en chef exceptionnel pour le numéro 50. Histoire de tester leur résolution, je regardais Olivier dans les yeux en lui disant : « C'est qui qu'a pété en encart ! Chiche ? » Le fou n'a pas baissé les yeux... et nous y voilà :-)

 

Il a fallu que j'adapte le jeu au format de l'encart. J’ai du diminué la taille et le nombre de cartes et par là même le nombre de joueurs et de manches. Ce qui, finalement, n’était pas un mal. Ce n’est pas le genre de jeu auquel on joue une heure de toute façon… les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures. Et puis, cette contrainte de place me permit de trouver l’astuce de la ca'est qrte « connivence » qui est vraiment un élément marrant du jeu. Je regrette juste qu’il n’y ait que 10 cartes « lieux » pour la variété des situations et la rejouabilité. J’ai compensé en plaçant une carte lieux « vierge » pour permettre aux joueurs de se remémorer leurs bons souvenirs de camping ;-). Pour ce qui est de la réalisation de la maquette, c’est l’équipe de JsP qui s’est chargée de trouver un illustrateur. Je n’avais ni le temps ni l’envie de faire un truc moche et le travail réalisé par Nemo met vraiment dans l’ambiance et accompagne à merveille le jeu.

 

Et bien voila comment « C’est qui qu’a pété ?!» se retrouve édité en encart dans le prestigieux magazine «  des jeux sur un plateau ». Si l’on compte les jeux en encart, « c’est qui qu’a pété ?! » est mon dixième jeu édité… bon, disons que l’on ne compte pas les jeux en encart, histoire de mettre les dix bougies sur quelque chose de plus présentable ;-)

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